Passer par la vallée d’Elqui c’était un peu comme rentrer passer le week-end à St Martin. Voir mes vignes, mon Pic St Loup, ma place avec ma fontaine et mes vieux autour, traîner dans le jardin de maman… La seule différence c’est qu’ici ils ne jouent pas aux boules et qu’il n’y a pas le bar des autobus, Mumu et Lolo avec leur scooter, Aude et Isis chez Roubieu pour un Kinder maxi ! Pisco d’Elqui c’est un mix entre la Sicile, la vallée du Pic St Loup et Aix en Provence.
Sa place qui s’anime du matin au soir, où les visages et les profils qui se posent autour de la fontaine changent et se mélangent.
Cette musique que tu entends toujours en fond mais dont tu n’arrives jamais à définir l’origine et la provenance.
Ces étals de bijoux en fil, tressés, en fer, en câble oxydé qui jonchent le sol et s’appuient sur les rambardes le long des platanes de la rue principale.
Ces hippies locaux, un peu rasta avec casquette et piercing qui dansent et s’amusent sous n’importe quel prétexte.
Ces chiens qui, plus malins que tous, trouvent toujours un coin d’ombre sous une poussette, entre deux tables, sous un toboggan.
Ces bars de jugos frescos naturales que tu bois sans compter pour te rafraîchir sous cette chaleur d’été de janvier (c’est bizarre de dire ça)…
Et Pisco c’est aussi le couple Chilo-Suisse qui m’a fabriqué une parure pré-colombienne en fil de téléphone, le patron du Tesoro de Elqui qui est le sosie de Carlos dans Desperate Housewives, cette chanteuse de jazz qui a envouté la place le temps d’une soirée, la bonne femme de l’épicerie à la sonnette détestable, la coupeuse de papa fritas de Don Luis et le guide de l’observatoire qui a étudié la musique à Lyon…
Cinq minutes après mon arrivée, je demandais à prolonger…
* Visites : vallée del Elqui, Vicuña, observatorio Mamalluca
* The song of the day : I’m so free de Lou Reed by l’ornithorynque vagabond